Alors qu’on parle souvent du décès d’un proche et du processus de deuil qui fait suite, affronter la disparition d’un collègue est une étape de la vie plus méconnue. Pourtant, depuis le début de la crise sanitaire liée au COVID, ou même face aux conséquences du dérèglement climatique, un important pourcentage des salariés français voit chaque année le décès d’un collègue direct ou indirect. Or, si le bien-être au travail est un sujet de plus en plus d’actualité, on peut avoir tendance à sous-estimer l’impact émotionnel généré par la disparition d’un collaborateur.
Mais alors, comment gérer le décès d’un collègue de travail ? Voici quelques conseils utiles sur cette question délicate.
Ne pas hésiter à parler du décès du collaborateur en interne
Que ce soit du côté des managers, des chefs d’équipe ou des employés, il est primordial de discuter et de se confier avec ses proches collaborateurs une fois l’annonce faite. En effet, la communication est la clé, et à ce titre, l’entreprise doit s’assurer d’instaurer une ambiance bienveillante où tout le monde peut s’exprimer.
En fonction des circonstances du décès et de la proximité de certains collègues, les dirigeants peuvent aussi choisir de mettre en place une cellule psychologique, en faisant par exemple appel à un psychologue spécialisé.
Informer tous les tiers extérieurs à l’entreprise
Une entreprise n’est pas uniquement constituée des employés et managers ou chefs qui les dirigent. Effectivement, son quotidien voit aussi passer des clients, des prestataires externes, des fournisseurs, etc., qui, au même titre que les salariés et collègues du défunt, doivent être informés de la disparition du concerné.
Bien entendu, cette étape n’est pas obligatoire si les interactions avec le collaborateur étaient trop peu fréquentes. Dans ce cas, un simple email peut suffire pour faire part de la nouvelle et prévenir d’un changement d’interlocuteur. En revanche, lorsque le défunt communiquait régulièrement avec certains clients, partenaires ou fournisseurs, il est préférable d’informer ces derniers en même temps que les employés de l’entreprise.
Organiser la rédaction d’une carte de condoléances
Pour de nombreuses personnes, la phase de deuil débute par la présentation des condoléances à la famille et aux amis du défunt. Par conséquent, organiser l’envoi d’une carte commune peut permettre à chacun d’apporter du soutien aux personnes concernées. Qui plus est, les proches de la personne disparue apprécieront sans doute cette marque de loyauté et d’amitié.
C’est une étape d’autant plus importante lorsqu’on ne compte pas assister aux funérailles du collègue concerné, que ce soit par empêchement, parce qu’on ne s’y sentirait pas à sa place ou parce que les proches ont expressément demandé à ce que les collègues du défunt ne viennent pas.
En plus de cette carte, potentiellement signée par tous les collaborateurs qui ont connu la personne décédée, une gerbe de fleurs peut être envoyée pour fleurir la tombe.
Faire acte de présence aux obsèques du collègue décédé
À moins que la famille ait clairement manifesté son souhait de ne pas voir les collègues du défunt participer aux obsèques, comme nous l’avons précisé ci-dessus, il n’y a aucune raison pour que les membres de l’entreprise ne s’y rendent pas.
Ainsi, lorsque les proches sont d’accord, il est recommandé de ne pas venir les mains vides et d’apporter une gerbe de fleurs. Attention, certaines compositions sont plus recommandées que d’autres en fonction du lien de parenté ou de la proximité entretenue avec le défunt. Il ne faut donc pas hésiter à solliciter les conseils de son fleuriste pour éviter toute incartade.
Laisser le temps de faire le deuil
Dans tous les cas, le deuil est un processus complexe que tout le monde ne gère pas de la même manière. Par conséquent, même pour un collègue, proche ou non, cela peut prendre du temps, notamment en fonction des circonstances.
Or, les dirigeants de l’entreprise, les managers, les chefs d’équipe ou encore les employés des ressources humaines doivent laisser à chacun le temps de gérer l’impact émotionnel de cette disparition. C’est d’autant plus important que pour bon nombre de salariés, il peut paraître illégitime de ressentir de la peine face à la perte d’un collègue de travail.
Pour permettre à tout le monde d’avancer dans les meilleures conditions, une bonne communication et une ambiance respectueuse sont essentielles. Par exemple, il peut être bienvenu de solliciter les collaborateurs du défunt pour récupérer ses effets personnels, le cas échéant, et les faire parvenir à sa famille.
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